Magnifique week end, autant pour l'ambiance, la qualité des participants et de l'organisation, et la beauté du parcours. Un week end de rêve!
Je n'attends pas la fin du CR pour remercier les organisateurs, les participants et tous ceux qui ont contribué à ce week end, comme ma femme qui a gardé les petits!

Le samedi j'ai covoituré avec le team Abaika, Eric et Thibaut (le fondateur d'Abaïka), avec leur titane, rigide ou semi-rigide!
Thibaut s'est monté un tout rigide titane 29" à 9kg (je crois). Et moi j'ai mon vélo d'enduro en 150mm de débattement à 12,7kg. Nos 2 vélos sont aux extrêmes, mais chacun dans une optique différente mais cohérente avec le parcours : vélo léger pour passer facilement les bosses, ou un enduro light pour profiter un max des descentes.

Tout le samedi est vraiment sympa, rigolade, chambrage, picolage. Ca discute vtt, traces en montagne, projets, matos...
L'esprit colo n'est pas loin, ça fait du bien.
Le soir je termine par l'installation du GPS TwoNav prêté par la marque pour ceux qui ne sont pas équipés. Car le parcours n'est pas balisé. C'est une des particularité de cette "randocourse", pas de balisage et guidage au GPS. L'organisation nous a quand même donné une copie de carte okazou.

Mauvaise nuit, j'ai dormi, mais avec beaucoup trop de réveil... Je crois que ce fut le cas de beaucoup...

Le petit déj toujours dans la bonne ambiance, l'esprit colo continue.

Le départ est donné au pied des pistes de ski de la station de St Pierre dels Forcats (1620m). Le départ est toujours un moment unique : l'excitation du départ, l'inquiétude lié à la difficulté du parcours et la sérénité du petit matin en montagne... Ce moment trop rare sera trop court et le départ est rapidement donné (il fait frais). Et il n'y a aucun doute, le début du parcours droit dans la pente illustre bien la volonté de Bryce et de son équipe d'organiser une épreuve extrême. C'est raide!
Donc rapidement c'est poussage-portage. Pour l'instant tout va bien, le rythme est un peu rapide mais rien d'exceptionnel. J'arrive à suivre.



Puis les écarts grandissent et la tête de course s'éloigne. Tranquillou je continue mon ascension, et la température baisse jusqu'à avoir une superbe gelée blanche.
Nous arrivons au pied de la Tour d'Eyne, 2000m d'altitude, et on bascule dans la première descente.






Je lâche les freins, profite au max de la descente mais en restant prudent. Je reviens sur Pédalator et Thibaut d'Abaïka. La descente est super agréable, sur du granit rond et une terre sableuse.
Mais je découvre aussi les joies du guidage au GPS. Je n'ai pas le réflexe de regarder le GPS à chaque croisement et fini par m'apercevoir que j'ai fait fausse route. Je suis un peu trop descendu... Je remonte et vois Thibaut et Pédalator passer.

Je reviens sur Pédalator, Thibaut s'est échappé. Nous passons sous le pont Gisclard (seul pont suspendu ferroviaire de France), et nous commençons la deuxième montée.





Lors de la traversée de la N116, je laisse une veste au fourgon de l'orga, mange une barre et repars (1h30 depuis le départ).
Tranquillou la montée se fait bien, mais encore du poussage portage entrecoupé de sections de roulage. Et pour simplifier le tout, la magnifique herbe du sol n'offre pas un super rendement. La moyenne en prend un coup!



Nous prenons de l'altitude, et la vue sur la vallée de la Têt est magnifique. Pour le guidage au GPS, pas de soucis, il n'y a qu'un sentier et il est bien balisé.
Je commence à comprendre le fonctionnement du GPS et m’aperçoit que j'ai quasi terminé cette ascension. Finalement elle est passée assez bien.



La descente commence, le début est excellent, du cassant, du sinueux entre les arbres, je me régale!
Puis ça devient plus rapide, plus smooth, c'est l'extase!!



Mais cela ne dure pas assez car il y a des bifurcations, des vaches, des carrefours... Et je n'ai pas le réflexe GPS!! Je jardine un peu, un peu beaucoup, un peu trop souvent! Arghhh!!!!
Faut pas se fier aux traces de freins, car quelques précédents ont du faire la même chose.
La descente continue, 1340m de dénivelé négatif c'est long! Et je fini par rattraper la tête de course.



Je termine avec eux la descente et entame la remontée depuis Olette. Nous arrivons rapidement à l'unique ravitaillement à la mi-parcours.
Autant en descente c'est facile, mais dès qu'il faut monter, je n'arrive pas à garder le rythme de ce groupe. Je ne m'inquiète pas trop, il n'y a que des avions de chasse.
Un sandwich, du cola catalan, quelques sucreries, un peu de repos et hop c'est repartie pour l'aventure.



La grosse montée m'attend, elle est belle, longue, variée, dure, caillouteuse, chaude et interminable! Excusez moi mais j'en ai chié!
La difficulté est aussi venue car rapidement je me suis retrouvé seul. Le groupe est parti, ils ont fait des concours idiots du genre "le premier qui pose un pied est un nul"...





Grand moment de solitude, mais la nature et belle et c'est un régal de passer de la garrigue à la montagne tout en suivant un magnifique torrent!





Mais tout a une fin et c'est à ce moment la que le destin m'a envoyé 2 amoureux des efforts longs et dur pour m'aider à finir ce parcours. Ça fait du bien de rouler en groupe, le moral remonte, aidé aussi par le profil plus doux. Bryce nous avait prévenu, il n'y a qu'un seul endroit ou le sentier devient piste, et surtout piste plate! Nous continuons notre périple tout en discutant, nous sortons des forets d'épineux pour un milieu plus aride.

Nous quittons la piste et attaquons une descente bien sympa en sentier, facile et ludique. Mais trop courte car la remontée arrive.
Je m'accroche à mes compagnons de route, mais le portage est difficile. C'est raide, il fait chaud, je commence à être cuit...
Il finissent par s'éloigner et replonge dans la solitude. Mais une fois encore, cette solitude se transforme en communion avec la nature. Le passage dans les falaises est vraiment extraordinaire.





Les sensations à ce moment furent très fortes! Épuisement, beauté du parcours, délivrance (fin des montées et début de la longue descente sur l’arrivée)...
Et quel bonheur d'attaquer cette dernière descente! Bon, il y a eu bien sur quelques plantages liés au GPS...

Le final dans la ville fortifiée de Villefranche de Conflent était parfaite, offrant une fin dans un cadre magnifique.

Vivement l'an prochain, après la Garoutade et la Transbiking, la motivation pour les longues distances est revenue.
Et encore merci à l'organisation.

Les photos sont issues des galeries suivantes :
- Seb,
- Pédalator,
- Brik,

Toutes les infos, récits, photos et videos sont dispos sur le site http://transbiking.fr/.

Le reportage de France 3 : clic ici, c'est à 18'15".